La communication inclusive a pour objectif de s’adresser au plus grand nombre sans reproduire ou diffuser de discriminations. Elle permet à chacun et chacune de se sentir concernée et représentée. La communication inclusive est un état d’esprit et une posture qui vise à prendre conscience des stéréotypes véhiculés inconsciemment par les mots et les images et à remettre en question les normes sociales et sociétales. C’est un outil tant pour améliorer l’accessibilité et créer de nouveaux imaginaires que pour rendre visible les minorités et lutter contre les inégalités présentes dans nos sociétés.
Pour qui ?
Le livre blanc réalisé par Place de la Communication est un guide destiné à tous et toutes les professionnelles de la communication, du marketing et du digital soucieux de rendre leur façon de communiquer plus inclusive et respectueuse de toutes et tous.
Pourquoi ?
L’objectif de ce livre blanc est avant tout de susciter l’engagement collectif et de vous accompagner pas à pas vers des communications plus inclusives. Cela passe en premier lieu par une prise de conscience sur l’effet que peut avoir votre façon de communiquer avant de vous mettre au défi de changer progressivement les divers modes de communication de votre organisation.
COMPTE-RENDU
Un constat : tout le monde a envie de se sentir écouté et représenté
La traduction c’est avant tout du sens. Elle va au-delà des mots et des signes. Elle passe aussi bien par le langage oral et que l’écrit
- Nécessité d’insérer ses inclusions dans les autres supports, par exemple l’audiovisuel
La communication inclusive :
- Éliminer tous les stéréotypes et clichés (racistes, validiste, âgiste…)
- Regarder avec un angle particulier
- Dans la langue très genrée comme le français, cela prend encore plus d’importance
- Gros changement d’habitude
Des faits :
- Sur Instagram, 68% des contenus sont genrés
- Sur Youtube, seulement 8% des vidéos sont faites par des femmes
- La féminisation du secteur passe par la com inclusive qui passe par la langue
En 1990 quand le gouvernement choisit d’adopter un langage clair c’est aussi une étape de langage inclusif
La communication claire :
Communication qui permet à chacun de comprendre le message, qu’il soit en situation de handicap ou non
- Prendre le handicap comme source d’inspiration
Exemples de bonnes pratiques : une idée par phrase, faire attention aux choix des couleurs et des mots
Cela permet à tout le monde d’y trouver son compte, même sans difficultés particulières
Cas concrets :
Le SMS a été développé pour les personnes sourdes et malentendantes. La télécommande est aussi un exemple
- Principe de la conception universelle
- Même méthode qui a été adoptée pour la communication
Le combat principal :
Faire société avant tout
- Prendre en compte les personnes exclues
L’inclusif c’est faire société ensemble, chacun a à nous apprendre sur la gestion de nos propres vulnérabilités
- Il faut se laisser embarquer
Beaucoup plus horizontal, moins de hiérarchie
- Inclure toutes les parties prenantes c’est se mettre au service de l’entreprise
Le livre blanc ce n’est pas qu’une boîte à outils, c’est aussi prendre conscience
A la question « Quelle est votre chanteur préféré ? », seulement 15% des réponses sont des femmes
A la question « Quelle est votre chanteur préféré en incluant les femmes ? », 40% des réponses sont des femmes
- Le simple fait de nommer et de représenter, fait exister
Concrètement, comment avancer ?
- Se renseigner. Les interviews sont très concrètes et nous montrent ce qui a fonctionné ou non (images utilisées, picto…)
- Les animations permettent de déconstruire nos pensées
Point d’attention sur les prismes que l’on peut avoir :
Demander l’avis des personnes concernées pour gagner du temps et de l’énergie.
On peut également se mettre en situation pour se mettre à la place et comprendre.
La clé est de comprendre son public, il ne faut pas faire sans les personnes.
- Faire attention à toutes les formes de handicaps (visibles ou non)
Exemple du design inclusif :
Manière de concevoir des projets avec des personnes en situation de handicap.
C’est une démarche collaborative, pragmatique, centrée sur les besoins de tous les citoyens.
Objectif : Accompagner les transformations pour les rendre plus désirables, en prenant en compte l’aspect esthétique et plaisant.
Un process en plusieurs phases :
1ère phase : Immersion
2ème phase : Conception et co-design
3ème phase : Prototypage
4ème phase : Déploiement avec une solution pertinente
- Possibilité de concilier 2 types de publics
Question de l’accessibilité aux structures culturelles
- Les personnes en situation de handicaps ne sont pas que des publics, elles peuvent aussi être des parties prenantes
Ne pas hiérarchiser, toutes les luttes se valent
Conclusion, à retenir
Quelle société voulons-nous construire ?
Le faire ensemble est important. Réfléchir au sens du pourquoi l’on fait ces choses
Passer à l’action :
83% des bad buzz viennent de l’entreprise elle-même pour des messages homophobes, racistes…
- Des formations, des appels à l’action = fonctionnement en interne plus fluide
Contacter les personnes concernées, faire le plus de tests possibles, rester humble et ouverts d’esprits
- L’important est d’avoir ce déclic
CONTACTS
Thierry Fouquet
Président co-fondateur de M La Constellation
thierry@laconstellation.fr
Valentine Cadu
Chargée de communication et chargée de projet Design de service chez Signes de sens
v.cadu@signesdesens.org
Isabelle Meurville
Traductrice, consultante et formatrice experte en français inclusif
isabelle.meurville@translature.com