Et si le silence était la clé de vos prises de paroles ? Chaque prestation oratoire, devant une assemblée ou même une seule personne, est comme une page de pub sur vous ou votre activité. La puissance de cet outil, trop souvent relégué à l’inné et rarement travaillé, est pourtant un puissant levier de communication.
Savoir manier les silences, jongler avec le silence pour mieux vous faire entendre, c’est l’occasion d’être perçu comme un bon orateur. Vous en doutez ? Voyons plutôt…
Respirez…
Le silence est une respiration dans votre discours. A l’heure de la déconnection tant vantée, insérer un silence dans votre prise de parole, c’est offrir à votre interlocuteur cette pause qui lui permet d’intégrer les informations que vous lui adressez. Car si vous vous savez de quoi vous lui parlez, pour lui cela est tout nouveau. Aussi, le chemin à parcourir par l’information de son oreille à son cerveau est forcément plus complexe et demande plus de temps. Créer ces pauses lui permet d’assimiler.
Retrouvez le fil…
Sous l’effet du trac, il arrive parfois de se perdre dans son propre discours. Marquer un temps, c’est aussi l’occasion pour l’orateur de respirer et de consulter le schéma mental de son discours, afin de reprendre le fil conducteur. C’est également l’occasion de se remémorer certaines informations à mettre en avant.
Maîtrisez…
Jouer avec les silences renvoie à votre public cette impression d’aisance, de maîtrise. Pensez aux grands orateurs et écoutez comme ils prennent le tem
ps et marquent des arrêts. Regardez ces humoristes qui jouent de ce rythme pour faire réagir le public.
Maîtriser le silence et en jouer, c’est relever votre charisme, communiquer votre assurance.
Surlignez…
Insérer un silence après une information majeure, un mot clé ou une révélation est l’occasion de les mettre en exergue. Comme dans un texte où l’on voudrait créer un effet de sur-brillance, mettre en gras ou grossir les éléments importants. Le silence est ce tremplin qui fait décoller le mot qui le précède.
Déparasitez…
Nombre d’entre nous ont tendance à utiliser des mots parasites dans leurs prises de parole : euh… alors… donc… ou encore des adverbes tels que « parallèlement ». Ces petits mots qui reviennent à chaque phrase ou presque sont un réflexe que nous avons adopté pour remplir le vide, boucher les trous. Par peur des silences, nous nous accrochons à ces béquilles.
Pourtant, ces mots sont gênants pour nos interlocuteurs et dévaluent nos prises de paroles. Que diriez-vous de les remplacer par des silences assumés et charismatiques ?
Changez…
Vous vous demandez comment faire ? La première chose est de prendre conscience de nos tics de langage. Pour cela, la vidéo est un très bon outil : lancez votre webcam ou la caméra de votre smartphone et imaginez que vous vous présentez à un inconnu. Puis regardez ce film en tâchant de vous mettre dans la peau de ce dit inconnu. Vous identifierez alors vos tics de langage et réaliserez peut-être que vous parlez trop vite ou avez du mal à structurer vos propos.
La deuxième étape est de remédier à ce qui entrave votre discours. La prise de conscience, c’est déjà 50% du chemin parcouru. Pour faire le reste, réitérez plusieurs fois l’exercice en veillant à remplacer les mots parasites par une pause. Au début, cela vous paraîtra difficile mais avec la pratique, vous verrez de vrais résultats.
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Source : Marine Cornavin, Madame Pitch