Témoignage de Valentine Cadu, Association Signes de sens

< Revenir au sommaire

Valentin Cadu témoignage

Valentine Cadu est Chargée de projet Design de service et Chargée de communication au sein de l’Association Signes de sens.

 

Association Signes de Sens 

L’association Signes de Sens rend accessible les savoirs, l’information et les apprentissages aux personnes en situation de handicap sensoriel, psychique, cognitif ou mental dans tous les secteurs d’activités confondus. Notre objectif est d’accompagner ces personnes vers l’autonomie en leur donnant accès à tout ce qui permet de vivre une pleine citoyenneté (école, emploi, loisirs, lecture, culture…).

 

Qu’est-ce que la communication accessible et inclusive ? 

Signes de Sens aborde la communication par le prisme du handicap, nous parlons principalement de communication accessible ou de communication claire. La communication accessible est une démarche globale qui bénéficie à tous les publics en rendant accessible les savoirs et l’information. Cette démarche revient à la base de la communication. Elle se met au service des publics afin de s’assurer qu’ils reçoivent bien les messages diffusés. Ce qui change de la communication classique, c’est le recours à des outils qui vont nous permettre d’adapter ou de créer un nouveau message tels que le langage clair, le FALC, les sous-titres ou les pictogrammes.

 

Quel rôle tient la communication dans ces démarches d’accessibilité et d’inclusion ? 

Le rôle de la communication est central et permet l’auto-détermination des personnes en situation de handicap. Pendant longtemps, dans ce secteur, notamment avec le handicap mental ou psychique, les institutions et les familles faisaient des choix à la place des personnes, sans questionner leurs ressentis, envies ou projets . Désormais, on développe des outils pour permettre aux personnes de prendre le contrôle de leur vie. La communication fait partie de ces outils : en repensant les supports, par exemple un livret d’accueil, on s’assure que les personnes comprennent la question, savent y répondre et fassent des choix éclairés.

 

Accessibilité et inclusion, est-ce la même chose ? 

Selon nous, ce sont deux notions différentes. Quand on parle d’accessibilité on parle d’un moyen avec des outils et des méthodes pour parvenir à l’inclusion. L’inclusion c’est un objectif, une finalité à atteindre qui prend en compte la diversité et qui l’intègre pleinement à notre société, que ça concerne le handicap, l’égalité femme-homme ou l’origine ethnique et sociale des individus. En sommes, l’accessibilité c’est une boîte à outil au service de l’inclusion. 

 

Quels conseils donneriez-vous aux structures qui souhaitent adopter une communication accessible et inclusive ? 

Tout d’abord, précisons que tout le monde peut se lancer dans cette démarche. Il ne faut pas se mettre de freins car c’est un projet sur du long terme. Même nous, qui travaillons sur ce secteur depuis plusieurs années, nous continuons de nous former et de monter en compétences. 

Les étapes qui sont importantes selon nous : 

  • Se mettre en lien avec des entreprises ou des associations spécialisées pour comprendre les enjeux, se former et monter en compétence 
  • Accepter que votre communication change et évolue. Il faut se préparer à abandonner certains supports ou messages et repartir de zéro.  
  • Incarner vos messages et aller au-delà de la communication pour que votre structure soit cohérente. Quand on commence à toucher à la communication il faut se préparer à ce que votre structure se transforme elle aussi.  

 

Pourquoi l’inclusion est un enjeu dont les entreprises et les organisations doivent s’emparer ? 

L’inclusion est une source d’innovation incroyable et un levier de performances pour toutes les structures. Pour prendre l’exemple des personnes en situation de handicap, ce sont des personnes qui, quotidiennement, contournent des obstacles et dépassent leurs difficultés avec beaucoup de créativité. Cette créativité est un réel atout à faire valoir en entreprise pour concevoir de nouveaux produits ou services.

Puis il ne faut pas oublier que les personnes en situation de handicap sont une clientèle potentielle. Elles font partie intégrante de la société. Ne pas les prendre en compte c’est passer à côté de 12 millions de personnes en France. Ça représente 20% de la population française et on peut même aller jusqu’à 40% si on prend en compte les handicaps temporaires. Il y a donc un vrai marché à prendre avec de nombreux produits et services à concevoir.

Et enfin, c’est surement la raison principale, l’information est un droit et chaque personne devrait pouvoir y avoir accès, quel que soit son handicap. Il y a désormais un cadre légal, notamment pour les sites Internet.

 

CONTACT

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut